Wednesday, July 8, 2009

5 conférences dans une salle de concert!


Le premier à  parler a été le Professeur Sir Peter Crane (University of Chicago, Illinois, USA), qui a exposé l'évolution des plantes et les hypothèses avancées dans ce domaine. Il a aussi présenté la grande utilité de récolter des données sur des Angiospermes fossilisés pour mieux comprendre le développement de ceux-ci.

Le professeur Peter Holland (University of Oxford, UK) et le Dr. David Kingsley (University of Stanford, CAlifornia, USA) se sont succedés pour nous présenter l'évolution de la faune. Le Pr.Holland nous a présenté l'évolution des vertébrés en nous révélant qu'une espèce particulière appellée l'Amphioxus (Lancelet) serait l'élément clef pour comprendre cette évolution. En effet, en utilisant l'Homeobox ou les HedgeHog proteins on se rend compte que le lancelet a conservé les gènes ancestraux et on peut par déduction et analyse retrouver les gènes disparus des vertébrés.

D'un autre côté, le Pr.Kingsley nous proposait d'étudier l'évolution des espèces grâce à un poisson particulier et à la réduction de la région pelvique. On pourrait ainsi contrôler l'évolution des vertébrés grâce aux gènes concernés.

Ensuite c'est le Professeur David Stern (Princeton University, New Jersey, USA) qui a pris la parole, et nous a posé une question plutôt interessante: Qu'est ce qui provoque et détermine chaque mutation? A travers cela, nous avons étudié le cas de drosophiles mutantes (Drosophila seychellia, naked ), et appris que les mutations pouvaient être prédites dans un certain cadre.

Enfin nous avons terminé avec le Dr. Mark Neff qui nous a presenté son travail à propos du génôme du chien, en nous apprennent qu'il y avait plus de diversité au sein des races que de l'espèce contrairement à l'Homme.


Ce fut de très bonnes conférences, même si je dois admettre que je n'ai pas toujours tout compris car cela relevait d'un niveau assez élevé en génétique et biologie moléculaire. Ce n'était donc pas tout à fait accessible à une étudiante en 2ème année de Biologie, et c'est la plus grande critique que je peux faire sur ces superbes conférences.

From genomes to the diversity of life




Après avoir pour la 3ème fois visité les musées, j'ai assisté à une session de 5 conférences, l'après-midi de 14h00 à 17h30. Cette session portait sur la diversité du vivant à partir du génôme.

L'organisateur de cette session soutenue par le MRC (Laboratory of Molecular Biology) était le Professeur Michael Akam (University of Cambridge,UK). Le but de cette session était de rappeler que l'évolution peut clairement s'expliquer grâce aux progrès de la génétique et de la biologie moléculaire, mais également la présenter avec des modèles d'études utilisés dans différentes universités.


Il est maintenant possible de mesurer la diversité de la vie avec l'ADN, ou tout simplement de mettre en relation certains caractères d'espèces avec des groupes phylogénétiques et leurs caractères dérivés. L'impact de la biochimie sur l'arbre de vie et de classification du vivant est telle, qu'encore aujourd'hui elle remet en questions sa construction, car l'origine des variations semblent être encore un point sensible.

5ème jour à Cambridge: le temps du repos



En ce matin du mercredi 8 Juillet, j'ai décidé de me promener tranquillement en ville et d'amener la famille de M.Offmann visiter le musée de Zoologie. Cela a été aussi une très bonne vision de ce que ressentent les enfants en ces lieux. Et je peux vous dire que dès l'âge de 5 ans, les touts petits sont déjà fascinés par la différence entre les espèces. 

En plus de cela, ils peuvent voir des animaux que l'on ne voit habituellement que dans les reportages comme l'éléphant de mer et la baleine. C'est vrai que ce n'est pas la même chose de voir des animaux empaillés que des animaux dans un zoo, mais c'est tout aussi nouveau.


Je leur ai même montré la collection animale de Darwin, et le petit de 7 ans semblait impressionné par la quantité d'insectes contenue dans la boîte.

Ensuite, nous sommes partis regarder les fossiles et les pierres au Sedgwick Museum, et malgré la fatigue, le ravissement était là ( même si les pierres n'ont pas eu autant de succès que les oiseaux).

Tuesday, July 7, 2009

Scientifiques, savez vous d'où vous venez?



Une journée chargée je l'avais bien dit, car ma soif de connaissance a encore une fois été étanchée avec le Whipple Museum: Histoire des Sciences. Dans le cadre de mon voyage ici, il était assez interessant de visiter un tel recueil de connaissances, sachant qu'en plus que c'est grâce à un cours d'Histoire des Sciences que je suis ici, pour assister au Darwin's Festival. 

C'était une agréable expérience de voir tous ces vieux trucs, machins et et bidules. C'était encore plus marrant de chercher l'utilité de ces objets. Et dire que de très célèbres découvertes ont été effectuées grâce à ces étranges instruments.


Aujourd'hui nous utilisons des machines hyper perfectionnées et il y a un réel décalage avec les anciens instruments de mesures. L'évolution des outils utilisés en sciences tend vers une compression et c'est assez marrant. J'ai pu comparer une vielle calculatrice avec l'une de celle que l'on utilise à présent, une seule chose à dire: encombrante. Tout ce que nous utilisons maintenant deviens de plus en plus light.


Il y a aussi une petite présentation de la vie de Darwin, et l'histoire de sa théorie. Le plus amusant dans cette partie du musée est de pouvoir ouvrir des tiroirs où sont rangés des objets humoristiques sur toute l'histoire des Sciences. Je me suis sentie comme dans une grande salle de jeux qui restait pour le moins très instructive.




Sedgwick Museum: l'Evolution est aussi une affaire de géologie




Un autre Museum terriblement interessant est le Sedgwick Museum, qui est l'humble demeure du géologiste. Présentant les divers temps géologiques que la Terre a connu, ce musée a pour but de mieux nous renseigner sur la formation des paysages et les mécanismes qui y interviennent. De plus, cela reste toujours impressionnant de voir la différence de taille entre nous et les dinosaures (fossiles).

Comment marche le cycle des roches? En quoi les fossiles sont- ils de précieuses données? Pourquoi les minérais ne se ressemblent-ils pas tous? Toutes  ces questions trouvent leurs réponses avec des expositions et des schémas très simples. Le but est de faire comprendre aux plus jeunes ainsi qu'aux moins jeunes, toute la complexité géologique d'une manière très pédagogique. Ce musée a lui aussi adopté la simplification, et cela attire de nombreux visiteurs.

La géologie ce n'est pas mon fort, mais en réalité tout bon biologiste se doit d'avoir de solides bases en géologie pour mieux comprendre le monde qui l'entoure et dans le cadre de cette année spéciale: l'évolution des espèces. Et cela Darwin l'avais compris très tôt, on peut le voir dans ce musée avec la reconstruction du bureau de Darwin, et l'exposition de ces différents outils géologiques. Darwin n'était pas seulement un grand biologiste, il a également contribué à l'enrichessement des notions géologiques avec ces voyages. Notamment parce qu'il était très influencé et interessé par la théorie de Charles Lyell.

La partie du musée que j'ai le plus aimé, est la partie minérale. Une grande partie des pierres semi-précieuses ou précieuses sont exposées avec le modèle moléculaire de leurs structures. Grâce à cela, le phénomène de refraction de la lumière (couleur de la pierre) me semble plus simple à comprendre et je sais maintenant pourquoi certaines pierres sont plus dures que d'autres. Du coup la géologie me paraît moins barbare et même accessible (sans pour autant connaître tous les principes physiques). 



Grande inauguration de l'exposition: Endless Forms





Ce mardi 7 juillet est un jour bien chargé, à partir de 10h tous les musées ouvrent et c'est mon top départ pour voir de nouvelles choses. Je commence d'abord ma visite avec l'ouverture du Fitzwilliam Museum (le plus grand musée de Cambridge), c'est un Musée recensant une grande partie de l'histoire de l'Homme à travers les nombreuses périodes de l'Histoire. 

Cambridge et ses musées sont vraiment étonnants, encore une fois je ne m'attendais pas à une telle richesse dans cette ville. Je vais de surprises en surprises avec l'exposition ENDLESS FORMS: Darwin. On peut y retrouver une stupéfiante collection d'oeuvre d'art et historiques en relation avec la théorie de Darwin. L'envie d'en savoir davantage a guidé mes pas et je me suis volontier laissé guidé par celle-ci. Se retrouver face à face avec une 1ere Edition de l'Origine des Espèces, ou un portrait grandeur nature de mon héros reste marquant.


Sans oublier que de nombreuses toiles, et sculptures influencées par la Théorie de l'Evolution dont aussi présentes. Par exemple, Abbott Handerson Thayen a fait de nombreuses oeuvres sur le camouflage des animaux. Lorsqu'on les regarde on a l'impression de chercher une illusion. Le camouflage est une conséquence de l'évolution.


Slalommant entre les divers objets exposés, j'ai pu regarder attentivement une collection beaucoup plus vaste des voyages de Darwin: Fossiles, plumes, roches, livres, dessins,..

La seule chose qui est dommage à propos de ce musée est que les seuls souvenirs qu'on peut garder sont ceux que l'on aura en mémoire, à moins d'acheter les produits vendus par l'établissement, mais en contre partie l'entrée est gratuite.  

Monday, July 6, 2009

Expositon des collections animales de Darwin

En plus d'abriter la collection du Département de Zoologie de Cambridge, le musée exposait pour le double anniversaire de Darwin, quelques pièces de ces collections. En effet, pour le Darwin's Festival, de nombreux objets appartenant à Darwin sont dispachés dans différents musées: les pierres et roches aux Sedwick Museum, livres et dessins au Fitzwilliam Museum et Pinsons et insectes dans le Museum of Zoology.

darwin-online.org.uk

On peut donc y retrouver , les fameux Pinsons de Darwin, très connu pour avoir aidé dans le raisonnement du bicentenaire biologiste. Mais Charles Darwin avait déjà depuis son plus jeune âge, une passion pour la récolte des insectes, et j'ai effectivement pu le confirmer en notant l'impressionante quantité présente dans les planches originelles du voyage du Beagle HMS

Il y a aussi une petite surprise à la fois pour les visiteurs et pour les teneurs du musée cette année, comme si il avait fallu que l'on retrouve ceci spécialement pour cet anniversaire:


Musée de Zoologie: un paradis!


J'ai à nouveau visité le musée de zoologie, car j'avais l'impression que cet endroit m'appelait! Quoi de mieux pour illustrer l'évolution et la diversité de la faune, qu'un musée exposant une énorme collection animale venant du monde entier! On pourrait même oublier que l'on est dans un endroit public et on se croirait plûtot dans une encyclopédie matérielle. Les groupes présents sont au moins représentés par une espèce. On peut retrouver sur des pancartes explicatives, les caractéristiques des taxons, mais aussi des maquettes illustratives .




Les espèces exposées sont représentées soit par des squelettes (serpents, dinosaures, mammifères,..), soit par des espèces conservées sous planche ou alcool (cas des insectes, de mollusques, ou de vers) ou bien encore, on peut voir des espèces empaillées (comme la large collection d'oiseaux, ou même certains primates). Le tout est protégé par une vitre ou bien tout simplement à la disposition du public pour une plus grande intéractivité.

Conseil du jour: Je suis désolé pour la qualité de la vidéo, je n'ai pas une grande stabilité donc si ça vous donne le vertige, arrêtez la vidéo.

Petite correction: ce n'est pas un squelette de dinosaure mais un squelette d'un immense mammifère

Le concept est bien réfléchit et populaire, car les visiteurs affluent et on peut y rencontrer des classes de lycée avec leurs professeurs venus leur faire un cours dans cet endroit où l'entrée est gratuite. Quoi de mieux pour comprendre et apprendre l'anatomie d'une lamproie, que d'en voir une avec une maquette sur la structure interne? Le fait que tout les musées de Cambridge soient gratuit, offre une belle opportunité d'apprentissage pour tous (équitabilité).

 Lors de ma visite, j'ai rencontré deux étudiantes qui m'ont donné leurs impressions sur cet endroit:

Le monde animal est quelque chose de vraiment incroyable, tant d'espèces ont été découvertes, et il en reste encore autant à découvrir... Les biologistes ont du pain sur la planche!

Ouverture officielle du Darwin's Festival

A 18h30, toujours au Jardin Botanique de Cambridge j'ai pu assister à l'ouverture de Darwin's Festival. Mais comme cette ouverture était un peu spéciale, et que d'éminents scientifiques ainsi que de nombreux universitaires allaient être présent, j'ai d'abord fait un saut à la chambre pour me changer et m'habiller pour la circonstance.

Pendant ce temps, M.Offmann, lui qui était inscrit en tant que steward volontaire s'est changé pour être aux couleurs du festival: orange/saumonée. C'était assez marrant car cela changeait de ce qu'on aurait pu voir habituellement... 


J'avoue qu'au départ j'étais assez perdue dans cette foule d'importantes personnes (il y avait même la princesse Takamodo du Japon) et je ne connaissais pas grand chose dans ce haut milieu scientifique, la seule chose qui m'était famillière était le jardin. D'ailleurs c'est grâce au fait que je l'avais visité auparavant que j'ai pu parler avec quelqu'un (enfin!). Sans le savoir j'ai rencontré et parlé pendant toute la soirée avec un virtuose du piano Michael Kieran Harvey. Il me disait que lui  non plus ne connaissait pas toutes ces personnalités et avait envie de voir le jardin pour avoir un peu d'inspiration.

C'était une superbe soirée, et ensuite les rencontres se sont enchaînées: un professeur de biologie du Canada, un chirurgien et sa femme, et les volontaires du Darwin's Festival. Nous sommes allés boire dans un pub (du coca-cola pour moi ^^) et j'ai pu parler avec Melisa (jeune bosniaque travaillant dans le domaine du project management en Allemagne), Aimée (doctorante en Immunologie à l'université de Cambridge) et Anny (doctorante à l'université de Londres en litérature contemporaine).  C'est à ce moment que j'ai appris que Michael Harvey était très connu dans le monde musical. J'ai fait un peu plus connaissance avec Melisa, qui aime faire du volontariat (elle revenait d'une semaine en Icelande où elle a fait du volontariat aidant à la replantation d'arbres pour combattre l'érosion dans certaines parties du pays). C'était vraiment "top" de pouvoir rencontrer des gens nouveaux et d'avoir assisté à tel évènement !

Sunday, July 5, 2009

Un jardin fleurit en couleurs


Après les grands arbres, les plantes buissonantes et les herbacées, on s'est longuemment attardé sur les Angiospermes(plantes à fleurs). Ce fut un tel foisonnement de couleurs, de formes et de senteurs, que j'avais un peu perdu mes repères sensoriels. En plus de cela, ces fleurs étaient particulièrement colonisées par toutes sortes d'insectes.Au cours du temps, les plantes à fleurs ont développé un lien particulièrement étroit avec les insectes. Pendant que les abeilles pollenisent les fleurs, les coccinelles en profitent pour les débarraser des pucerons, tandis que les fourmis s'abritent au creux des feuilles et des pétales. 

Alors pour les attirer les fleurs ont adapté de nouveaux stratèges, notamment l'usage de marqueurs visible uniquement par les insectes ( les couleurs mais aussi des signatures chimiques). Alors bien sûr, pour nous c'est un magnifique spectacle qui nous est offert, surtout en cette période de l'année, ici à Cambridge.

En direct de Cambridge, votre correspondante, Maéva!